« Il n’y a rien qui soit permanent : le soleil et la lune se lêvent puis se couchent, au jour clair et transparent succède la nuit sombre et opaque… Tout change d’heure en heure… » Kalou Rinpotché
Maman d’une Ado j’essaie de faire de mon mieux … je pense que malgré les difficultés rencontrées avec la grande [mais à présent j’ai compris le pourquoi du comment !!] le résultat n’est pas trop mal je suis même très fière d’Elle, elle devient une super jeune Femme …!!! et quand je trouve un bon article sur le sujet je partage car finalement pas si facile de savoir si l’on fait les bons choix pour eux…
Le Docteur Olivier Revol, pédopsychiatre et chef du service de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital neurologique de Lyon livre ses conseils pour mieux comprendre et éduquer son ado !
Contrairement à ce que pensent beaucoup de parents « éduquer », c’est permettre à l’enfant d’accéder à l’autonomie. Educere vient du latin, conduire dehors.
Un ado qui ne veut plus rien faire avec ses parents, préfère passer le week-end avec ses amis parce qu’il « rouille » à la maison, veut partir en vacances avec ses copains, ne parle pas… est en très bonne santé psychique.
Le temps est loin où votre garçon ou fille, haut comme trois pommes, s’enorgueillissait d’éplucher les haricots verts avec vous ! A cette époque, il/elle obéissait aux règles de vie familiale par amour pour vous mais aussi par peur de se voir réprimander... Devenu adolescent, il/elle trouve que les demandes des adultes sont vraiment excessives ! Cette attitude est somme toute banale. Car tous les ados passent par un rejet plus ou moins important des règles édictées par leurs parents. C’est un moyen d’exprimer leur besoin de couper le cordon. Reste que le but n’est pas, comme vous pourriez le croire, de voir vos principes abolis, mais de tester jusqu’à quel point vous tiendrez bon pour les faire respecter !
L’adolescent résiste là où les parents insistent : à partir du moment où on insiste sur le look, sur le travail, l’ordi, sur les notes, il y a de fortes chances pour que l’ado résiste sur le point qui a tant d’importance pour les parents.
Bilan des courses, tout ce que l’on peut lui dire est non seulement inefficace, mais contre productif.
Il faut différencier ce que l’on tolère et ce que l’on ne tolère pas. Il y a des choses graves et pas graves. Il faut que l’ado ressente une hiérarchie dans ce qui l’est et ne l’est pas.
Si ses parents se mettent dans le même état pour les taches ménagères, son look, le coté grognon, l’état de la chambre, que lorsqu’il rentre de nuit à pas d’heure, sous l’emprise de l’alcool ou d’une drogue, ce n’est pas rassurant pour l’enfant.
La provocation c’est un appel à la discussion. Provocare, c’est susciter la parole de l’autre. Chaque fois qu’un ado provoque par ses faits, ses mots, c’est qu’il attend qu’on parle. Mais il ne va pas le dire comme ça : « mon petit papa ou beau papa, ma petite maman ou belle maman (ça c’est dans les films à l’eau de rose), j’aimerais bien qu’on parle ». Parce que s’ils font ça, c’est qu’ils n’ont pas encore grandi ! Non, ils vont provoquer. Il faut donc faire retomber la pression et montrer que l’on a entendu l’appel.
Avec un adolescent, il faut toujours accoler la bienveillance à la fermeté. Ne pas tout accepter d’eux mais aussi essayer à chaque fois de comprendre pourquoi ils voulaient le faire. L’ado est en crise, il est en train de changer physiquement, sexuellement, intellectuellement, il ne sait pas ce qu’il vaut, il ne sait pas qui il est, il se couche tous les soirs et ne sait pas à quoi il va ressembler le lendemain matin, des poils auront poussé, il n’a plus de repères, et il vient tester le cadre familial pour voir si les repères tiennent…
L’adolescence s’accompagne souvent d’un passage à vide : les jeunes gens sont fragilisés par les nombreux changements physiques et psychologiques qui s’opèrent en eux. A mi-chemin entre l’enfance et l’âge adulte, ils se retrouvent avec de nouvelles responsabilités (obtenir des diplômes, choisir une orientation professionnelle…) et de nouvelles possibilités (avoir une vie sexuelle, procréer…). Ils n’ont pas toujours envie d’assumer toutes ces perspectives et, en même temps, elles les séduisent. C’est pourquoi ils traversent des moments où tout est très confus dans leur esprit : ils sont alors parfois nostalgiques de leur enfance où la vie leur semblait plus simple. Ils sont aussi très sensibles et il suffit d’une réflexion anodine à nos yeux (“ Elles sont un peu bêtes les paroles de cette chanson, tu ne trouves pas ? ”) pour qu’ils se sentent totalement incompris, ce qui les plonge dans une profonde tristesse. Par ailleurs, un chagrin d’amour, un conflit avec un ami, une relation difficile avec l’un des parents, des mauvais résultats scolaires… peuvent également entraîner une grande morosité. Mais dans ce cas, votre fils/fille a besoin de « digérer » l’événement avant de passer à autre chose.
Si son mal-être est présent, à l’extérieur comme à la maison, revenez gentiment à la charge. Il/Elle se braque ? Exprimez-lui votre inquiétude. Dites-lui : «Je me pose des questions.» ou «Je suis soucieuse.». Ne dites jamais : «Tu es bizarre». Votre fils/Fille risque de penser que vous le jugez, or il/elle a besoin d’être rassuré et de sentir votre présence bienveillante. Si vraiment il/elle reste muet, sollicitez une aide extérieure : un adulte (tantes, grands-parents…) en qui il/elle aurait confiance et à qui il/elle pourrait se confier. En tout cas, ne le laissez pas seul avec sa tristesse !...
Une chose à savoir tout de même ils ont bon cœur 81% des ados estiment qu’il est important de consacrer du temps aux associations finalement notre éducation laisse de bonnes traces et ça c’est cool non !!!