« L’Amour érotique est une sorte de pléonasme, Eros étant l’amour même. Cependant, au-delà de l’étymologie, on désigne ainsi ordinairement, une manière d’amour où le plaisir des corps se trouve mis au centre de la relation amoureuse, non dans un pur mouvement de spontanéité aimante et désirante, mais par une véritable mise en culture, une recherche réfléchie ou retorse de la maîtrise du plaisir amoureux. Cela le constitue comme une simple variante de l’amour platonique, à ceci près que ce n’est pas au sentiment que s’attache alors la pensée mais à la mystérieuse alchimie des corps mêlés cherchant ardemment la pierre philosophale. »
Que les partenaires soient dans la répétition ou la transgression, pour eux, la sexualité est non seulement ce qui fonde leur couple, mais aussi le "lieu" où se concrétise et se déploie toute la richesse de l’intimité.
Le désir sexuel est comme une énergie à conquérir, jamais acquise durablement, qui, au contraire, « meurt et renaît périodiquement, suivant les cycles du jour et de la nuit, de la faim et de la satiété ».
Etes-vous épanouie au lit ? Combien de fois faites-vous l’amour par semaine ? Les troubles de l’érection ont-il un impact votre libido ?
Autant de questions qui ont été posées à 6449 femmes et hommes vivant dans sept pays européens.
L’ « Enquête sur la satisfaction sexuelle en Europe » commandée par Pfizer (qui commercialise notamment le Viagra…) nous apprend ainsi que les Français font l’amour en moyenne moins de deux fois par semaine. Et qu’un rapport sexuel dure en général… 20 minutes !
Les Italiens et Espagnols semblent, eux, plus « dynamiques » au lit puisqu’ils auraient sept rapports par mois. Ils sembleraient également beaucoup plus apprécier leurs ébats sous la couette que les Français qui sont 54% à souhaiter améliorer leur vie sexuelle.
La fatigue, les agendas surchargés et des troubles de l’érection nuiraient ainsi à nos parties de jambes en l’air. Un homme français sur cinq avoue même avoir déjà évité des rapports sexuels de peur de ne pas avoir d’érection et 34% souhaiteraient avoir « une érection plus dure » et plus longue.
Et les femmes, qu’en pensent-elles ? Elles sont 85% à trouver que leur homme est à la hauteur… il est où alors le problème ???
Ainsi, les couples amants ne sont pas seulement occupés à entretenir la flamme du désir. Ils acceptent aussi qu’elle diminue d’intensité, ces baisses de régime n’étant pas, chez eux, source d’éloignement. Parce qu’ils ont fait de leur sexualité une priorité, le centre de la relation, elle n’est pas la raison d’être du couple, mais son foyer. Passionnée et impulsive au tout début, elle s’est, au fil du temps, raffinée, personnalisée. Les rythmes, les manières et les mots se sont accordés, les fantasmes se sont dévoilés, les corps se reconnaissent plus qu’ils ne se connaissent.
Pour se donner à l’autre pleinement, il faut, selon Gérard Leleu, être dans la confiance, être imprégné de la certitude que l’autre accueille tout ce que l’on est. Grâce à ce lâcher-prise réciproque, l’imagination, la créativité peuvent s’épanouir à l’infini. « On ne peut pas offrir son corps à l’autre lorsque l’on est en conflit, lorsque l’on a du ressentiment, que l’on dévalorise l’autre ou qu’il nous dévalorise, avance Gérard Leleu. Une sexualité riche et durable ne va pas sans une bonne communication. »
Ainsi, tous ceux qui peuvent se sentir complexés doivent garder présent à l’esprit que le bonheur sexuel dans le couple n’est pas l’apanage de quelques chanceux ou surdoués, mais d’hommes et de femmes qui ont choisi d’y consacrer du temps et de l’attention. Des hommes et des femmes pour qui l’amour prend tour à tour le visage de la passion, de la complicité, du respect de l’autonomie de l’autre et de la volonté que leur relation défie le temps.
La mésentente sexuelle n’est pas un argument juridique pour dissoudre un mariage, mais les juristes remarquent que l’insatisfaction sexuelle est de plus en plus souvent invoquée dans les affaires de divorce. 93 % des Français considèrent d’ailleurs que la sexualité est indispensable à la réussite de la vie de couple.
Dans la pratique, Violette Gorny, avocate et auteur du Nouveau Divorce, observe que le principal motif de discorde est le décalage des désirs : « Il y a en a toujours un qui demande plus que l’autre. On oscille entre le “trop” et le “pas assez”. »
Les femmes se plaignent plus fréquemment de demandes sexuelles "excessives", qui peuvent aller jusqu’au viol conjugal ; ce sont elles qui sont le plus souvent à l’origine des demandes de séparation (68 % des cas, in “Inventer le couple” de Philippe Brenot), 21 % mettant en avant des problèmes sexuels.
Combien de fois suis-je supposé faire l’amour ? Dans les cabinets des sexologues, cette question revient tel un leitmotiv. « Qu’ils soient heureux ou non dans leur couple, les gens en viennent toujours à s’interroger sur la fréquence de leurs rapports sexuels. Comme s’il y avait une norme qu’ils se devaient de respecter. »
Entre neuf et treize fois par mois (soit deux à trois fois par semaine) est la "fréquence" avouée par les Français mais en réalité c’est moins de deux fois et même une seule fois, quel que soit leur âge et celui de leur couple.
Mais que déduire de ces chiffres, sachant que les statistiques, toutes basées sur la moyenne mensuelle, rassemblent aussi bien ceux qui font l’amour trois fois par semaine que ceux qui, après quinze jours d’abstinence, passent tout un dimanche "sous la couette" ?
De plus, la question de la fréquence des rapports reste un sujet relativement tabou et les réponses sont souvent dictées par l’angoisse de ne pas être "normal".
Dans une autre étude Michel Bozon démontre que, s’il y a une activité sexuelle soutenue les deux premières années (entre 7 et treize rapports sexuels par mois), une stabilisation se produit autour de cinq à neuf rapports mensuels à partir de cinq ans d’ancienneté du couple. Une moyenne qui varie légèrement en fonction des étapes traversées : le mariage, la naissance d’enfants, l’achat ou le déménagement dans un nouvel appartement ou maison ...
Selon le sociologue, « tout ce qui participe de la stabilité du couple et le fait exister indépendamment de sa sexualité » entraîne la baisse du nombre des rapports sexuels.
Cette divergence entre femmes et hommes va en s’accroissant avec l’âge du couple.
Les spécialistes sont unanimes : une fréquence élevée de rapports sexuels dans le couple n’est pas forcément l’expression d’une vie sexuelle réussie. « Après chaque rapport avec sa nouvelle compagne, l’un de mes patients avait toujours envie de recommencer, raconte la sexologue Catherine Solano. Pour lui, ce n’était jamais assez. En réalité, il compensait le manque d’amour « d’avant » par un excès de sexualité. »
Inversement, il arrive que, lorsque les partenaires sont en confiance, ils ne ressentent ni le besoin ni l’envie de multiplier les rapports sexuels parce qu’ils se sentent déjà comblés. « Ce qui crée le désir, c’est le manque. Donc, en état de plénitude, il peut ne pas y avoir de désir sexuel intense. »
Quoiqu’il refuse l’idée de "seuil limite", le médecin et thérapeute de couple Gérard Leleu estime qu’en deçà de un rapport tous les quinze jours, on court le risque de tomber dans une atonie conjugale néfaste à l’épanouissement du couple…
Comme toujours c'est une question de dosage et de personnalité ... pour certain et certaine une fois suffit par semaine et pour d'autre une fois par jour n'est pas suffisant ... il suffit de trouver la bonne personne, le bon équilibre, et surtout d'y prendre son pied non ????
C'est l'été l'instant est propice pour mettre les choses à plat et inover ... alors à vous de faire ce qu'il faut pour mettre le feu au corps de l'autre !!!
Bisoux doubs je file prendre mon petit déjeuner ...